Dix ans après la publication des Recommandations d’experts sur la qualité de l’air au bloc opératoire, la SF2H a souhaité réactualiser ce document. Pilote du groupe de travail multidisciplinaire en charge de cette révision, Ludwig Serge Aho Glélé, praticien hospitalier dans le Service d’Épidémiologie et d’Hygiène Hospitalières du CHU de Dijon, nous en livre les raisons.
Photo : Getinge
Salles Propres : La mise à jour de la NF S 90-351 a-t-elle été un élément déclencheur de cette actualisation ?
Ludwig Serge Aho Glélé : Depuis sa parution en octobre 2004, le cadre réglementaire a certes évolué, dont la mise à jour, en avril 2013, de la NF S 90-351, mais les pratiques ont surtout évolué. Les secteurs dits interventionnels (radiologie interventionnelle, cardiologie interventionnelle…) sont apparus. Par ailleurs, de nouvelles modalités d’interventions chirurgicales peu invasives (« minimally invasive surgery », « minor surgical procedures »…) sont employées. Et les technologies de traitement de l’air (celles utilisant un plasma, les UV dont on note un retour, la photocatalyse…) ont changé en dix ans.
S. P. : Quelle méthode avez-vous choisi ?
LS. AG. : Nous avons retenu la méthode des Recommandations pour la pratique clinique (RPC), suivant la méthodologie de la Haute autorité de santé. Une démarche rigoureuse doit être appliquée pour élaborer de bonnes pratiques valides et crédibles.
S. P. : Quel est l’état d’avancement ?
LS. AG. : Le comité de pilotage s’est réuni à deux reprises afin de rédiger un document contenant des questions auxquelles le groupe de travail devra répondre le 20 mai prochain. Après avoir pris connaissance de notre avis formalisé et de données bibliographiques, il rédigera des recommandations gradées. Un groupe de lecture et relecture s’en suivra. L’échéance fixée est de douze mois. Les recommandations seront alors éditées par la SF2H puis mises en ligne.
Propos recueillis par Béatrice Becherini
Source : www.processpropre.fr
